Ronald Gobert, le mécène de Thieusies: "Les valeurs humaines doivent avoir la primauté"
Ronald Gobert aime le sport et a investi dans plusieurs disciplines : basket, cyclisme, football…
- Publié le 17-10-2019 à 16h59
- Mis à jour le 17-10-2019 à 20h21
Ronald Gobert aime le sport et a investi dans plusieurs disciplines : basket, cyclisme, football… Wanty-Groupe Gobert par-ci, Wanty-Groupe Gobert par-là, il n’y a pas que sur les routes du Tour de France que deux des plus grosses locomotives économiques du Hainaut pédalent roue dans la roue, avec une complicité telle qu’elle fait aussi le plus grand bonheur des clubs de la province mais pas seulement. Toute la dorsale wallonne est sous le charme.
Parvenant à fausser compagnie à un agenda démentiel au quotidien, Ronald Gobert nous a convié à prendre son sillage. Pour une échappée belle où notre interlocuteur a mis le grand braquet. En toute simplicité et avec le sourire.
Ronald Gobert, selon quels critères choisissez-vous tel ou tel club pour leur octroyer l’une de vos innombrables bulles d’oxygène ?
"Les actions de sponsoring sont liées géographiquement aux diverses implantations de notre entreprise. Historiquement parlant, la première d’entre elles se situait rue de l’Infante Isabelle à Houdeng-Aimeries, ce qui explique notre parrainage annuel avec le club de football des Spirous. Depuis 2008, notre QG dans le Centre est à Strépy-Bracquegnies, un emplacement hautement stratégique en matière de logistique fluviale. Propice donc pour le chargement et le déchargement des matériaux."
Aujourd’hui, jusqu’où s’étend votre toile d’araignée ?
"Dans les grandes lignes, notre champ d’activité va de Pecq à Pepinster, en passant par Noville-les-Bois mais aussi Tubize et Anderlecht. Il fut même un temps où nous avions un magasin à 200 mètres du stade de Sclessin. Inutile de vous dire que j’avais mal au ventre lorsque je m’y rendais (rires) ."
On peut imaginer que les sollicitations sont nombreuses…
"Ce n’est rien de le dire. Chaque jour, nous recevons une dizaine de demandes de sponsoring, et pas uniquement de cercles sportifs. Elles peuvent aussi concerner des événements nullement à caractère sportif comme des ducasses, et celle de mon patelin natal, Thieusies, figure dans notre listing car participer à la vie sociétale d’une manière ou d’une autre constitue également un de nos créneaux de prédilection."
Quelle discipline sportive s’accapare la plus grosse partie de votre gâteau ?
"Sans nul doute, le football. Au Sporting de Charleroi, où soit dit entre parenthèses Walter Chardon accomplit un travail de dingue, nous avons un partenariat, mais les clubs de divisions inférieures retiennent aussi notre attention pour leur indéniable visibilité. Outre le RFB et le RAQM, dans le désordre, je peux aussi vous citer le Stade brainois, Soignies, Neufvilles, le Pays vert, le Pays blanc, Casteau ou encore l’École des jeunes de la Raal."
Le basket-ball ne vous laisse pas non plus indifférent…
"Bien évidemment. Nous sommes partenaires de Mons-Hainaut depuis seize ans et personnellement, après huit ans de présidence, je m’occupe désormais du sponsoring full time des Renards. Le club de basket de Soignies et celui de Pepinster font également partie de notre giron."
En fait, vous accordez votre confiance à ceux qui prônent les mêmes valeurs que les vôtres…
"Exactement. A commencer par l’esprit d’équipe, la persévérance et le dépassement de soi, à l’image du club de rugby de Soignies. C’est carrément une opération win-win à travers toute cette Wallonie à laquelle nous nous identifions. D’Ouest en Est, les valeurs humaines doivent primer."
Et quid du futur ?
"Tout sera fonction de l’évolution du Groupe. Pour ma part, je garderai toujours la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Il ne faut jamais oublier d’où l’on vient…"
Combat: Exit le vilain crabe…
Voici maintenant une semaine que la Faculté a rassuré Ronald Gobert. Le vilain crabe qui s’était invité voici cinq ans, à hauteur du thorax de celui-ci, a définitivement battu en retraite. “C’est en allant chercher un certificat en vue du Marathon de Paris, auquel je souhaitais participer, que l’on a découvert la tumeur.” Un lustre durant, Ronald avoue n’avoir pas dormi tranquille. Sa guérison a été saluée par un tsunami de messages de sympathie sur les réseaux sociaux. “Je ne remercierai jamais assez le service d’oncologie de Mont-Godinne, à qui je dois ma guérison”, souligne Ronald, quitte pour une visite de contrôle tous les deux ans.
Projets: sous les feux de la rampe
Pour Ronald Gobert, 2019 s’annonce comme une grosse année. Élu Young Top Manager (pour la partie francophone du pays) en mai dernier par un jury conquis par ses qualités de meneur d’hommes dans un secteur d’activité où la concurrence ne manque pourtant pas, Ronald possède à nouveau toutes les chances de remonter sur la plus haute marche du podium le 6 novembre prochain.
Il figure en effet parmi les nominés pour l’attribution des Trends Sales&Marketing Awards 2019. Peu importe le verdict, le groupe Gobert peut déjà se féliciter d’avoir pris les meilleures décisions ayant impacté le chiffre d’affaires de l’année en cours.
Anderlecht: Du mauve à l’âme
Ronald est supporter du Sporting d’Anderlecht et cela ne date pas d’hier. “J’avais douze ans, à l’époque où je commençais à frapper la petite balle au TC Havré. J’en profitais pour pousser la porte du magasin Alhant Sport pour acheter la vareuse mauve.” Lui pourtant si assidu, voilà pratiquement un an qu’il ne s’est plus rendu au Parc Astrid (une appellation qui lui tient à cœur comme le Stade Constant Vanden Stock). “Je ne me reconnais plus et surtout, je ne vibre plus en voyant le Sporting jouer. Le club a été trop dans la communication et pris des décisions dans la précipitation. On mise paraît-il sur les jeunes et on va rechercher Vanden Borre. Faudra m’expliquer.”